C’est pas trop tôt ! Depuis le championnat de France FSGT de juin, je n’avais pas eu l’occasion de retenter des maxis sur un plateau. Hier, j’ai donc participé dans ma salle, à Argenteuil, avec le club de Bagnolet, à une petite rencontre qui lance la saison 2008-2009 qui devrait se conclure, si tout va bien, avec le championnat de France prévu en juin.
Cette saison, je ne concourrai encore qu’en FSGT. J’ai décidé de ne pas prendre ma licence FFH, à cause de mon genou qui n’est pas totalement rétabli, ce qui me laisse une petite année pour progresser.
Je ne peux pas dire que j’étais vraiment prêt pour cette rencontre. J’avais commencé mon programme d’entraînement depuis septembre, sans tenir compte des dates des compétitions puisque le calendrier n’était pas défini, et mes objectifs étaient de faire 120 kilos au couché et 190 au soulevé de terre pour la Toussaint. En début de semaine, je me trouvais à trois séances de mes objectifs pour chaque mouvement. La question qui me taraudait donc : allais-je quand même atteindre les barres visées ?
Exceptionnellement, l’enchaînement traditionnel des trois mouvements (squat-développé couché-soulevé de terre) a été modifié pour des raisons pratiques puisque la rencontre haltérophile avait lieu en même temps et que certains athlètes voulaient s’essayer à la force.
Le premier mouvement a été le développé couché.
Première barre : Dans une compétition de Force athlétique, il faut toujours assurer au moins une barre dans chaque mouvement pour éviter de faire ce qu’on appelle « une bulle », qui élimine d’office l’athlète, un peu comme les faux départs en athlétisme. Ainsi, ma première barre, 110 kilos, était plutôt facile et me permettait d’éviter une quelconque erreur technique, susceptible de me valoir un essai, c’est à dire la non validation de ma performance.
Deuxième barre : lundi, à l’entraînement, j’avais tenté 115 kilos à la claque, en fin de séance, pour me faire une idée. Ce jour-là, j’étais parvenu à la remonter mais c’était limite. Je n’avais pas la fatigue d’une fin de séance et mon second essai a été accepté.
Troisième et dernière barre : 120 kilos ? Le 10 mai, d’après mon précieux carnet d’entraînement, j’étais parvenu à développer cette charge, mais sans claque. Mon objectif était d’y parvenir avant la Toussaint. Autant essayer aujourd’hui, voir si ça passe. Et si ça passe pas, c’est pas grave, nous ne sommes qu’en début de saison…Mais bon, ça DOIT passer !
Je m’allonge sur le banc, le prends le temps de bien placer mes mains sur la barre, je donne le signal au pareur de m’aider à la sortir des supports, je stabilise ensuite la charge au dessus de ma poitrine, les bras tendus, je prends une dernière et profonde inspiration et j’amorce doucement la descente des 120 kilos. Elle ne me semble pas trop lourde. Lorsque la barre touche la poitrine, j’attends le signal…J’attends…La claque ? Elle arrive ou quoi ? La claque !!! Ah, quand même ! Le signal est donné : je mobilise toute mon énergie. J’explose. La barre remonte et… après avoir parcouru une vingtaine de centimètres, ralentit au passage critique, celui où les bras et les avants-bras forment un angle de 90°. Je redouble d’effort, je souffle lentement et la barre remonte lentement…Très lentement…Très très lentement. Elle ne doit surtout pas redescendre. Je vois le pareur qui est prêt à la reprendre quand elle ne semble plus monter. Je lui fais signe de la laisser. Vue du dessous, la barre s’est arrêtée. Autour de moi, j’entends : « Non, elle monte, elle monte ! » Enfin, poussé par les encouragements, je parviens à tendre complètement les bras.
Le second mouvement : le squat. Bon, là, pas grand chose à dire : un seul essai à 100 kilos, pour ménager encore mon genou, sans chemiiseuhh!!! sans pantââlooon !!! Ah non, ça c’est autre chose…Sans ceinture, ni genouillère je voulais dire.
Enfin, le dernier mouvement : le soulevé de terre.
Première barre : Au cours de ma dernière séance de soulevé de terre, j’avais triplé 175 kilos en fin de séance. Donc, pour la sécurité, j’ai préféré prendre cette charge. Eh bien, je peux vous dire qu’elle m’a semblée bien lourde !
Seconde barre : vu l’effort que j’ai dû déployer pour décoller les 175 kilos du sol, j’avais tout intérêt à ne pas prendre trop lourd, sachant qu’il me restait un autre essai. Allez, 180.
La barre fut bonne mais semblable à la première.
Troisième barre : ce n’était pas aujourd’hui que j’allais battre mon record personnel et atteindre les 190 prévus me semblait précipité. 185 kilos : la prudence était plutôt de mise. La vache !!! C’est à ce moment que j’ai compris que j’avais tout intérêt à reprendre les squats le plus vite possible. Je pousse sur mes jambes, mais la barre ne monte pas comme je le voudrais. Mon dos doit prendre le relais et ma préoccupation est alors de ne pas courber l’échine. J’ai l’impression que ma tête va exploser. Rien à voir avec ce que j’avais fait en juin. Enfin, je termine le mouvement et l’arbitre me donne l’ordre de poser la barre à terre.
Mes perfs et mon bilan pour cette rencontre :
Mes barres ce jour là :
- SQUAT : 100 kilos
- DEVELOPPE COUCHE (bench press) : 120 kilos
- SOULEVE de TERRE (deadlift) : 185 kilos
Total : 405 kilos
Mis à part le squat, je suis plutôt satisfait de ce début de saison. J’ai amélioré le couché et je pense avoir progressé également au soulevé de terre. Je peux passer à de nouveaux objectifs. Pour les squats, je préfère attendre encore un peu. Pendant le mois d’octobre, je m’entraînais en séries à 80 kilos. Pour le mois de novembre, je vais augmenter de dix kilos et rajouter dix de plus en décembre. Wait and see… J’ai sept mois devant moi pour préparer le championnat de France.
Ah oui, une dernière chose : il faut absolument que je fasse attention à mon poids. Ce samedi, j’étais à presque 75 kilos. Quelques grammes de plus et je passais dans la catégorie des moins de 83 kilos.